Des sextoys et surtout des traumas guéris – Margot

Il y a des voix qui arrivent au micro avec une énergie qui bouscule tout. Margot fait partie de celles-là. Quand je l’ai rencontrée pour la première fois, j’ai vu une femme solaire, drôle, pleine de répartie… et j’ai découvert, derrière cette lumière, une histoire faite de traumas, de courage, et d’un retour à la vie presque arraché de haute lutte.

Dans ce nouvel épisode de La petite voix, j’accueille Margot pour un récit bouleversant : celui d’une enfant niée, d’une adolescente abandonnée, d’une jeune femme en survie… et d’une adulte qui choisit, un jour, envers et contre tout, de vivre vraiment.

Une semaine plus tard, je la retrouve pour un deuxième épisode, plus court, consacré à la sensualité et au plaisir féminin. Parce que pour Margot, reconnecter à son corps a aussi été une manière d’apprendre à s’aimer.

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8 temps forts pour comprendre l’histoire de Margot

1. Une soirée entre copines qui change une vie

L’histoire commence simplement : une soirée sextoys organisée dans son salon. À l’époque, Margot travaille encore dans l’immobilier et la finance. Elle manque de confiance en elle, se sent enfermée dans son obésité, rêve d’une famille mais n’y croit plus vraiment.

Ce soir-là, elle rigole, elle met de l’ambiance, elle crée du lien. Et lorsque l’ambassadrice lui annonce le chiffre de vente réalisé et les 120 euros qu’elle peut déduire de sa facture, une évidence surgit : c’est ce métier que je veux faire.

Margot sent qu’elle peut apporter du positif aux femmes… et que ce métier pourrait aussi lui apporter la transformation dont elle a besoin.

2. Ses premières soirées : quand dire “tu es belle” aux autres lui apprend à se le dire

Animer des réunions autour de la sexualité est impressionnant, surtout quand on se sent soi-même fragile. Pourtant, Margot se lance.

Je découvre dans son récit ce paradoxe magnifique : plus elle encourage les femmes à rire, à se sentir belles, à prendre confiance, plus ces mots se déposent aussi en elle.

Elle me confie que cette dynamique a donné naissance à ce qu’elle appelle la “méthode Coé” : répéter pour soi ce qu’on offre aux autres.

Un soir, elle se dit devant le miroir : “Je suis une bombe.” Et en trente jours, son cerveau y croit vraiment.

3. L’obésité comme armure : comprendre les mécanismes inconscients

Sous la femme joyeuse que je rencontre, il y a une histoire plus sombre.

Margot raconte le rapport complexe qu’elle entretenait avec son corps : l’obésité n’était pas un hasard, mais une stratégie inconsciente pour se cacher.

Se cacher du regard des autres.

Se protéger des hommes.

Exister malgré tout.

Grossir lui donnait l’illusion de devenir moins “choisissable” par un prédateur… mais aussi de remplir un corps qui, lui, avait été nié.

4. Le traumatisme d’enfance : la parole étouffée d’une fillette de huit ans

À 8 ans, Margot est violée. Personne ne l’entend vraiment. Sa parole ne trouve pas refuge.

Elle garde ce secret, ce poids, cette honte qui n’est pas la sienne.

Ce jour-là, dit-elle, elle cesse d’exister.

C’est une phrase qui m’a transpercée. Elle raconte ce moment où sa volonté, son “non”, n’existaient plus. Où un adulte a décidé à sa place.

Ce viol façonne ensuite son rapport au monde : hypervigilance, peur, sentiment de ne jamais être en sécurité.

5. La mort de son père : quand un second traumatisme réveille la vie

À 15 ans, son père se suicide.

Je l’écoute me raconter cette colère immense : non seulement elle se sent abandonnée, mais elle se sent aussi privée de sa “porte de sortie”.

Pendant des années, elle se disait inconsciemment que si tout devenait trop dur, elle pourrait y mettre fin. La mort de son père lui enlève cette possibilité : il a pris la place.

Et paradoxalement, c’est là que surgit quelque chose comme une pulsion de vie.

Elle me dit : “Il m’a condamnée à vivre.”

Pour sa sœur, pour elle, pour la vie qui continuait malgré tout.

Ce jour-là, Margot comprend qu’elle ne peut plus survivre. Il va falloir vivre.

6. Thérapies, écriture et introspection : reconstruire pas à pas

À partir de 20 ans, elle entame un long travail thérapeutique : psychologues, psychiatres, sophrologie, acupuncture.

Elle écrit. Elle parle. Elle revisite son passé.

Elle comprend, petit à petit, les mécanismes mis en place pour survivre.

Un jour, un thérapeute lui dit : “Angoisser pendant six mois ne changera pas le résultat. Cela changera juste le temps que vous aurez perdu.”

Je sens combien cette phrase a été fondatrice pour elle.

Elle s’ancre alors dans le présent et découvre la gratitude comme moteur.

7. La kinésiologie : la cassette qu’on réécrit

Sa rencontre avec la kinésiologie marque une bascule.

L’image est puissante : notre inconscient serait une vieille cassette VHS en train de tourner.

La kinésiologie permettrait d’en couper les passages traumatiques et de recoller le reste pour réécrire le film.

Trois mois après la dernière séance, rien ne semble changer… jusqu’à un soir, en traversant un passage piéton, où elle revoit le frère du compagnon de sa meilleure amie.

Un homme qu’elle connaît depuis des années.

Un homme qu’elle n’avait jamais envisagé.

Et soudain, ça explose : lui, c’est ton âme sœur.

C’est avec lui qu’elle construit sa vie, quinze ans plus tard, avec quatre enfants et un amour profond.

8. Une femme heureuse, une mission : planter des graines

Quand elle parle de son métier, j’entends une femme qui a trouvé sa place.

Elle n’est pas “vendeuse de sextoys”, comme elle le dit avec humour : elle plante des graines.

Elle transmet ce qu’elle a mis des années à comprendre :

– le pouvoir est déjà là

– on peut choisir de vivre

– la confiance se travaille

– la sensualité commence par soi

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S’épanouir en tant que femme : les conseils de Margot pour renouer avec sa sensualité

Dans le deuxième épisode, j’ai voulu offrir un espace plus pratique. Margot partage des conseils concrets qui parlent à toutes les femmes, sans jugement, sans tabou.

1. Le plaisir commence dans le cerveau

Le clitoris est un organe dédié au plaisir, mais chez les femmes, tout commence dans la tête. Si le cerveau n’est pas “on”, le corps ne peut pas suivre.

D’où l’importance de se parler avec douceur, de s’encourager, d’être bienveillante avec ses propres pensées.

2. Se dire “je suis une bombe” pendant 30 jours

Son mantra est simple : dire à son cerveau ce que l’on veut qu’il croie.

Devant le miroir, chaque matin.

Même quand on n’y croit pas.

Même quand on sort d’une raclette.

Au bout de 30 jours, le cerveau l’intègre. La posture change. L’énergie change.

3. Accueillir les compliments au lieu de les repousser

Les femmes ont tendance à refuser les compliments, à les minimiser ou à en douter.

Margot invite à dire simplement “merci”.

Et à laisser cette vérité entrer.

4. L’intimité positive rayonne sur toute la vie

Une sexualité épanouie libère des endorphines, renforce la confiance, donne de l’énergie.

Cela rejaillit sur le travail, les relations, l’humeur.

“Le plaisir attire le plaisir”, dit-elle.

5. Ritualiser la motivation

J’ai adoré son astuce : un “rouge à lèvres de motivation”.

Elle le met avant d’aller courir ou de faire du sport, et son cerveau associe ce geste à l’énergie.

Une manière douce d’ancrer de nouveaux comportements.

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Ce que l’histoire de Margot nous enseigne

Les leçons d’une résilience extraordinaire

L’histoire de Margot nous rappelle plusieurs choses essentielles :

• qu’on peut traverser l’indicible et redevenir vivante

• que le travail intérieur demande du courage mais porte toujours ses fruits

• que reprendre le pouvoir sur sa vie commence par un choix intime

• que la bienveillance envers soi est une révolution silencieuse

• que le plaisir est un vecteur de transformation, pas une frivolité

• qu’aucune trajectoire n’est figée : on peut réécrire le film

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Conseils pratiques pour mieux s’aimer

5 pratiques simples pour réveiller la confiance en soi

1. Se répéter chaque matin une phrase valorisantePar exemple : “Je suis une bombe.”
2. Accueillir chaque compliment par un “merci”Et le laisser infuser.
3. Créer un rituel de motivationUn rouge à lèvres, un bijou, une musique… quelque chose qui active l’énergie.
4. Se reconnecter à son corps sans but de performanceS’étirer, se masser, respirer profondément, redonner une présence à son corps.
5. Ritualiser un moment pour soi chaque moisComme Margot et son massage, pour remercier le corps d’être là.

Écoutez l’histoire de Margot

Plongez dans un récit de résilience et de renaissance

Si ce récit vous touche, je vous invite à écouter Margot dans La petite voix.

Son histoire vous fera autant réfléchir que sourire.

Et ses conseils vous aideront peut-être à approcher votre sensualité avec douceur.

Écoutez les deux épisodes sur votre plateforme préférée et laissez-vous guider par votre petite voix.