
Nicolas : l’explorateur qui a osé écouter sa petite voix
Parfois, un instant suffit pour changer une vie. Un frisson, une certitude, et tout bascule. Nicolas a vécu cet instant en 2016, lorsqu’il a assisté à une conférence sur l’exploration scientifique. Ce jour-là, il comprend qu’il doit tout quitter pour répondre à cet appel intérieur.
Dans cet épisode de La petite voix, Nicolas partage son parcours hors normes : de sa carrière stable au ministère de la Recherche à ses expéditions en milieux extrêmes. Il nous raconte comment il a osé se lancer, ce que ces voyages lui ont appris sur la résilience et l’adaptation, et comment chacun peut écouter sa propre petite voix pour trouver sa voie.
Le jour où tout a basculé
Nicolas menait une vie bien tracée lorsqu’il a assisté à une conférence qui allait tout changer. L’explorateur sur scène parlait d’une expédition en solitaire à travers les quatre milieux les plus hostiles de la planète.
À cet instant, Nicolas ressent un frisson, une évidence. « Je vais faire ça », se dit-il. Cette conviction ne le quittera plus.
Mais entre ce déclic et son premier départ, il lui faudra six ans de préparation, de doutes et de remises en question.
Une carrière toute tracée, mais un manque persistant
Avant de se lancer dans l’exploration, Nicolas avait une carrière stable. Il dirigeait une équipe au ministère de la Recherche, un poste prestigieux qui avait du sens.
Pourtant, au fond de lui, il sentait qu’il lui manquait quelque chose. Passionné par les récits d’aventure depuis l’enfance, il rêvait d’une vie plus libre, plus intense.
« Il y a des gens qui vivent ces vies d’exploration. Pourquoi pas moi ? », se demande-t-il.
Deux ans de sélection, quatre ans de préparation
Convaincu qu’il doit tenter sa chance, Nicolas postule pour intégrer l’expédition. Mais le processus de sélection est long et exigeant. Pendant deux ans, il passe une série de tests physiques et psychologiques.
Lorsqu’il est enfin sélectionné, il pense que le plus dur est derrière lui. Mais il lui faudra encore quatre ans pour lever des fonds, s’entraîner et s’adapter aux imprévus, comme la crise du Covid ou les tensions géopolitiques.
« L’aventure a commencé bien avant le départ », confie-t-il.
Première expédition : la jungle amazonienne
Sa première mission l’emmène en Guyane, au cœur de la forêt équatoriale. En autonomie, son équipe remonte une rivière en raft.
L’environnement est magnifique, mais hostile : humidité extrême, végétation dense, animaux sauvages. « La forêt nous avalait un peu plus chaque jour », raconte Nicolas.
L’expédition est une immersion totale dans la nature, où l’adaptation est la clé de la survie.
Deuxième expédition : le froid mordant de la Laponie
Après l’humidité de la jungle, Nicolas doit affronter l’extrême opposé : le froid glacial du nord de la Finlande.
À -35°C, il progresse en ski, dormant chaque nuit sur des lacs gelés. Tout devient compliqué : allumer un réchaud, se réchauffer, garder son matériel en état.
« Il faut apprendre à tout faire avec des moufles », explique-t-il. Chaque jour est une épreuve, où le mental joue un rôle clé.
Troisième expédition : 40 jours dans le désert d’Arabie
Dernier défi : le désert du Nefoud, où les températures dépassent les 50°C. Ici, la chaleur est un ennemi redoutable, et chaque effort doit être mesuré.
« On croit traverser le désert, mais en réalité, c’est lui qui nous traverse », confie Nicolas, bouleversé par la puissance spirituelle de cet environnement.
Cette ultime expédition clôt un parcours de transformation physique et intérieure.
Ce que ces voyages lui ont appris sur l’intuition et la résilience
Au fil de ces aventures, Nicolas a compris l’importance de l’intuition.
Dans la jungle, il manque de se perdre. Dans le désert, il évite de justesse une fausse route. À chaque fois, une sensation intérieure lui indique le bon chemin.
« L’intuition est souvent plus rapide que la raison », dit-il. Écouter cette petite voix intérieure lui a permis d’éviter de nombreux dangers.
Mais il a aussi appris qu’on se découvre des forces insoupçonnées lorsqu’on se met à l’épreuve.
Après l’aventure, la transmission
De retour en France, Nicolas n’a pas repris son ancienne vie. Il est devenu coach et accompagne aujourd’hui ceux qui cherchent à trouver leur propre voie.
Il organise notamment des voyages initiatiques dans le désert, où il aide chacun à se reconnecter à soi-même.
« L’exploration extérieure et l’exploration intérieure sont les deux faces d’une même pièce », affirme-t-il.
Les 3 conseils de Nicolas pour écouter sa petite voix
🔹 Se reconnecter à soi : méditation, marche en pleine nature, écriture… Prendre du temps pour soi aide à entendre son intuition.
🔹 Ne pas laisser la peur décider : le doute fait partie du processus, mais il ne doit pas être un frein à l’action.
🔹 Faire un premier pas : même minime, une action concrète permet d’avancer et de voir si le chemin est le bon.
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