
Et si notre petite voix nous demandait simplement… de ralentir ?
Dans cet épisode un peu particulier de La petite voix, je vous propose un moment d’arrêt. Un instant entre vous et moi, pour revenir sur trois récits qui m’ont profondément marquée : ceux de Solène, Mathieu et Estelle. Des histoires de vie très différentes et pourtant reliées par un fil invisible : le temps. Ou plutôt, notre rapport au temps, à l’intuition, et à ce que cela signifie d’écouter vraiment sa petite voix.
À travers ces témoignages, je vous invite à explorer comment l’intuition s’inscrit dans la durée, comment le calme devient une ressource précieuse, et pourquoi stratégie et élan du cœur ne sont pas incompatibles. Une balade introspective pour nourrir notre propre cheminement.
Revenir sur trois parcours singuliers
J’ai eu envie, dans cet épisode, de faire une pause. De revenir sur les voix que vous avez entendues ces dernières semaines dans La petite voix. Celle de Solène, kinésiologue et équithérapeute, qui a longtemps tenu les chevaux à distance avant de les accueillir de nouveau dans sa vie professionnelle. Celle de Mathieu, ex-médecin du RAID, dont les interventions pendant les attentats du Bataclan ont bouleversé. Et enfin celle d’Estelle, qui s’apprête à devenir famille d’accueil pour chien guide, une vocation née dans l’enfance.
Trois histoires très différentes, mais qui m’ont soufflé une même leçon : notre petite voix a besoin de temps.
Il faut du temps pour qu’une intuition devienne réalité
Solène, Estelle, Mathieu… Tous trois ont eu une intuition forte à un moment de leur vie. Mais cette intuition ne s’est pas imposée immédiatement. Elle a mûri. Elle a attendu son heure.
Chez Estelle, cela commence au collège, avec ce rêve d’être éducatrice de chien guide. Il lui faudra plus de vingt ans pour l’incarner, avec ténacité. Solène, elle, a grandi entourée de chevaux, mais s’en est détournée, presque en opposition. Il lui a fallu un long travail intérieur pour reconnaître que ces animaux faisaient partie d’elle. Quant à Mathieu, il a pressenti la menace d’attaques de grande ampleur bien avant 2015. Pourtant, transformer cette intuition en stratégie collective a pris du temps.
Ces récits nous rappellent que l’intuition n’est pas toujours une fulgurance. Parfois, elle germe doucement, et demande patience et confiance.
Avant d’agir, il faut créer du vide
Un autre enseignement fort de ces épisodes : pour entendre sa petite voix, il faut parfois du calme. Du silence. Un espace de retrait.
Mathieu évoque ce moment de « page blanche » juste avant une intervention. Un moment suspendu, sans bruit ni stratégie, où l’on se recentre. Solène, suite à une chute de cheval, a été contrainte au repos. Ce temps subi est devenu une parenthèse salutaire. Et moi, j’ai connu cela aussi. Après un cancer, j’ai ralenti, j’ai pris du temps pour moi. Et c’est dans ce vide que La petite voix est née.
Créer des espaces de vide, c’est laisser une chance à l’intuition de se faire entendre. Ce n’est pas toujours confortable. Mais c’est souvent essentiel.
L’intuition n’est pas l’ennemie de la stratégie
On pourrait croire que suivre sa petite voix s’oppose à toute logique ou planification. Et pourtant, ces témoignages montrent le contraire.
Estelle, par exemple, a intégré une école d’agronomie un peu par défaut. Mais elle y a trouvé de quoi nourrir sa vocation : une ferme, des projets sur le handicap, des connexions nouvelles. Mathieu, lui, travaille dans un univers ultra stratégique : le RAID. Et pourtant, son intuition vient compléter cette organisation millimétrée, en l’éclairant parfois d’un autre regard.
Intuition et stratégie ne sont pas à opposer. Ensemble, elles créent une force précieuse pour avancer avec lucidité et justesse.
L’intuition peut se cacher derrière un refus
Il est parfois difficile d’admettre ce que l’on veut vraiment. Solène en est un exemple fort. Elle a longtemps rejeté les chevaux, symboles d’un passé familial pesant. Mais en se reconnectant à elle-même, elle a compris que ces animaux étaient un soutien, une ressource.
Ce phénomène de rejet, c’est parfois un mécanisme de protection. On écarte ce qui, au fond, compte le plus pour nous. Jusqu’au jour où, en s’écoutant vraiment, on accepte d’y revenir.
Un vœu d’enfance peut prendre 20 ans à se réaliser
Ce qui m’a touchée chez Estelle, c’est cette constance. Petite, elle voulait un chien. Elle rêvait d’aider. Et malgré les détours, les compromis, elle est restée fidèle à cette envie.
Aujourd’hui, elle accueille un futur chien guide. Et je trouve beau de voir comment certaines aspirations nous accompagnent toute une vie. Même mises en pause, elles ne disparaissent jamais vraiment.
Le calme intérieur, un luxe à cultiver
Je le dis souvent : j’ai du mal à ralentir. Et pourtant, je sais combien ces temps de calme sont précieux.
Que ce soit en montagne comme Solène, dans une salle d’attente mentale comme Mathieu, ou dans mon propre parcours de guérison, ces moments d’arrêt ont été fondateurs. Ils permettent à la petite voix de remonter à la surface. Et de nous indiquer un chemin que l’on n’aurait pas envisagé autrement.
Quand nos histoires résonnent entre elles
Ce que j’aime dans ce format solo, c’est que les récits des invité·es résonnent aussi avec ma propre histoire. Avec la vôtre, j’espère.
Nous n’avons pas les mêmes vies. Mais les questions que posent ces parcours – sur le temps, l’intuition, les choix – sont universelles. Elles nous rappellent que nous avançons tous et toutes, à notre rythme, avec nos zones d’ombre et nos élans de lumière.
Les clés à retenir pour mieux écouter sa petite voix
Voici quelques enseignements concrets tirés de cet épisode :
- Prenez le temps. L’intuition n’est pas toujours instantanée. Elle peut demander des mois, des années pour se révéler.
- Créez des espaces de vide. Même quelques minutes par jour pour vous recentrer peuvent faire émerger des idées nouvelles.
- Ne rejetez pas vos élans trop vite. Ce que vous repoussez aujourd’hui pourrait être un trésor caché.
- Stratégie et intuition ne s’excluent pas. Ils peuvent au contraire s’enrichir l’un l’autre.
- Revisitez vos rêves d’enfant. Ils contiennent souvent une vérité profonde.
Écoutez l’épisode pour ralentir et mieux vous écouter
Si ce résumé vous a parlé, je vous invite à écouter l’épisode complet. Il ne s’agit pas d’un best-of ou d’un bilan, mais d’un vrai moment de pause, de réflexion. Un espace pour laisser résonner ces voix intérieures que l’on entend trop peu.
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À très vite pour un nouvel épisode, avec une autre voix à écouter.
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