
Comment écouter sa petite voix quand rien ne nous y a préparé ?
Aujourd’hui, j’ai eu envie de prendre le micro seule pour revenir sur un fil rouge que j’ai senti dans plusieurs épisodes récents de La petite voix. Ces témoignages m’ont bouleversée, inspirée, et surtout, ils m’ont donné envie de réfléchir à cette question essentielle : comment on fait pour écouter sa petite voix quand on ne nous a jamais appris à le faire ?
Je vous propose donc de revisiter ensemble les histoires de Rose, Pedro, Marie, Jean-Pierre et Mehdi. Et d’en tirer quelques clés pour avancer sur notre propre chemin de transformation.
1. Des croyances profondes peuvent nous éloigner de nous-mêmes
Chacun des invités évoqués partage un point commun : à un moment de leur vie, ils ont cru à des choses qui n’étaient pas bonnes pour eux. Des croyances si profondes qu’elles semblaient invisibles.
Rose, par exemple, s’était inventé un personnage auto-destructeur. Elle pensait que ce personnage, perçu comme « rock », était la seule manière d’exister aux yeux des autres. Pedro, lui, suivait scrupuleusement les cases du modèle social : polytechnique, mariage, maison… avant de réaliser que cette vie ne lui ressemblait pas. Quant à Marie, elle croyait, depuis l’enfance, que son corps n’était pas « habitable », ce qui l’empêchait même d’imaginer un jour devenir mère.
Ces histoires montrent que notre voix intérieure peut réussir à se frayer un chemin, même quand nos croyances sont très ancrées. C’est une lueur d’espoir pour toutes celles et ceux qui cherchent leur vérité.
2. L’intuition se réveille souvent dans les moments de crise
J’aurais aimé vous dire que notre petite voix se manifeste quand tout va bien. Mais la réalité, c’est que bien souvent, elle surgit quand tout s’effondre.
Pour Rose, ce fut une descente aux enfers : alcool, drogues, excès… jusqu’à ce que le choc du retour à la réalité la pousse à écouter enfin ce qu’elle ressentait profondément. Pedro a vécu un deuil brutal, celui de son père, qui a bouleversé sa vie et l’a obligé à se poser les vraies questions. Marie, de son côté, a entendu son partenaire lui dire : « je pense que tu serais une bonne mère », et cette simple phrase a suffi à ébranler toutes ses certitudes.
Ce n’est pas tant la crise qui est importante, mais ce qu’elle révèle : une fissure dans nos croyances, une ouverture vers autre chose.
3. Le regard des autres peut changer notre perception de nous-mêmes
Si la reconnexion à soi est un chemin intérieur, elle peut aussi être éclairée par le regard des autres. C’est une autre leçon que j’ai retenue de ces épisodes.
Pedro a consulté de nombreux thérapeutes, parfois très éloignés de son éducation rationnelle, et chacun a contribué à déconstruire ses croyances. Rose a été poussée par une amie à enregistrer sa musique, ce qui l’a menée vers le succès. Marie a trouvé, dans les mots rassurants de son entourage, la force de s’autoriser à envisager la maternité.
Même moi, je le ressens à travers vos retours sur le podcast. Vos messages nourrissent ma confiance, me rappellent que ce que je fais a du sens. C’est une belle preuve que la voix de l’autre peut, parfois, réveiller la nôtre.
4. Les épreuves sont parfois des tremplins vers une vie plus juste
On pourrait croire que les souffrances vécues par les invités sont des coups du sort. Mais avec du recul, on se rend compte qu’elles ont souvent été des catalyseurs de transformation.
Jean-Pierre Neveu, par exemple, vivait une vie très ancrée dans la matière avant la mort de son père. Ce deuil l’a plongé dans le chaos… puis dans l’astrologie védique, où il a trouvé sa voie. Mehdi Bougataïa, lui, a subi un traumatisme d’une rare violence : il a été immolé par son cousin. Une épreuve inimaginable, qui l’a pourtant conduit vers une profonde transformation intérieure.
Ces parcours nous rappellent que la douleur n’est pas une fin en soi. Elle peut être, paradoxalement, une porte vers une version plus alignée de nous-mêmes.
5. Il n’est jamais trop tard pour changer de regard
Ce que ces récits nous enseignent aussi, c’est qu’il est possible de changer de regard à tout moment. À 40 ans comme Jean-Pierre, ou après une vie bien remplie comme Pedro. Il n’est jamais trop tard pour écouter ce qui vibre vraiment en nous.
Ce changement peut être progressif, comme une mue discrète. Ou brutal, comme une cassure suivie d’une renaissance. Dans tous les cas, il commence par un déclic. Une phrase, un événement, un échange qui vient fissurer l’ancien pour faire émerger du nouveau.
6. Se faire confiance, même quand on n’a pas été préparé à ça
C’est peut-être le vrai cœur de cet épisode : apprendre à se faire confiance, même quand on n’a pas reçu les outils pour ça. Beaucoup d’entre nous ont grandi dans des environnements où écouter ses émotions n’était pas valorisé. Où la voix intérieure était considérée comme suspecte, voire inutile.
Et pourtant, cette voix est là. Même enfouie, même discrète, elle attend d’être entendue. L’écouter, c’est parfois un acte de courage. Mais c’est surtout un acte de soin envers soi.
7. La petite voix, un espace pour explorer ces chemins de vie
À travers La petite voix, j’ai la chance d’ouvrir un espace où ces histoires peuvent être partagées. Chaque épisode est une occasion d’explorer des récits de transformation, de résilience, de quête de sens. Et chaque rencontre me touche, m’interroge, me nourrit.
Si vous êtes là, à m’écouter, c’est peut-être que vous aussi, vous ressentez ce besoin. Ce besoin de trouver votre chemin, de vous reconnecter à vous-même. Et je suis heureuse de pouvoir, modestement, y contribuer.
Ce que j’ai appris de cet épisode : écouter sa voix intérieure est un chemin de vie
À travers les témoignages de Rose, Pedro, Marie, Jean-Pierre ou Mehdi, un enseignement clair se dessine : écouter sa petite voix n’est pas une destination, c’est un chemin. Un chemin semé de doutes, de résistances, mais aussi d’intuitions lumineuses.
Même lorsque tout semble nous éloigner de nous-mêmes – les croyances, les attentes sociales, les épreuves – il reste une petite voix. Elle ne crie pas. Elle murmure. Mais elle est tenace. Et quand on commence à lui prêter attention, elle nous guide vers une vie plus juste, plus alignée, plus vraie.
Trois conseils pour se reconnecter à sa petite voix
- Prendre le temps de faire le pointMême quelques minutes de silence par jour peuvent suffire à entendre ce que vous ressentez vraiment.
- Observer vos croyances limitantesDemandez-vous : cette pensée, est-ce vraiment moi qui l’ai choisie ? Ou est-ce un héritage, une habitude, une peur ?
- S’entourer de personnes qui vous élèventLe regard bienveillant des autres peut vous aider à voir ce que vous ne percevez pas encore en vous.
Écoutez l’épisode complet
Si cet article vous a parlé, je vous invite à écouter l’épisode solo en entier. J’y développe ces idées, je partage mes réflexions et je vous invite à faire ce chemin avec moi.
Vous pouvez retrouver cet épisode sur toutes les plateformes d’écoute : Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube…
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