Michael, pompier : quand une petite voix devient une vocation
Il y a des vies qui basculent en une seconde. Celle de Michael, pompier belge, a pris un virage décisif un soir d’accident, alors qu’il n’avait que dix-sept ans. Depuis, il vit avec le feu, le danger, et cette mort qu’il appelle sa collègue. Et pourtant, derrière le casque et l’uniforme, il y a un homme profondément sensible, engagé et guidé par une petite voix à laquelle il fait une confiance totale.
Dans cette série en deux épisodes, j’accueille Michael pour revenir sur les deux grandes bascules de sa vie : la découverte fulgurante de sa vocation et son engagement pour le sauvetage animalier. Puis, dans un format plus court, il nous partage ses conseils précieux pour rester lucide, calme et connecté à soi dans les moments de crise.
De plus, nos échanges éclairent autant le métier de pompier que notre propre manière d’affronter les tempêtes du quotidien.
1. Ce soir d’accident qui change tout
À 17 ans, Michael accompagne son père pour faire quelques courses. Rien ne laisse présager ce qui va se passer. Quand un choc violent retentit, son père bascule instantanément en mode pompier. Je le vois me raconter comment son propre corps se met alors en mouvement sans qu’il n’ait le temps d’y penser. Il agit, rassure, coupe un moteur, vérifie les blessures, prend la main d’un enfant paniqué. Et dans ce chaos, il découvre une force intérieure qu’il ne connaissait pas encore. Ce soir-là, sa petite voix lui souffle qu’il est fait pour ça : aider, secourir, sauver.
2. Grandir dans l’odeur des vestes brûlées
L’univers des pompiers fait partie de la vie de Michael depuis toujours. Son père rentrait parfois en portant l’odeur du brûlé sur sa veste, et j’entends dans sa voix un mélange d’admiration et de tendresse. Pourtant, en grandissant, cette réalité le fait douter. Je le comprends : voir son père revenir marqué, fatigué, parfois les larmes aux yeux, montre aussi l’autre facette du métier. Et pourtant, malgré la pénibilité, malgré l’intensité, l’appel intérieur ne le lâche pas.
3. La vocation : aimer l’humain plus que le feu
Michael me rappelle que le métier de pompier repose avant tout sur l’amour de l’humain. De plus, il insiste : on ne reste pas longtemps dans ce travail si l’on n’aime pas profondément la vie, les gens et tout ce qui les relie. Ce n’est pas un métier que l’on fait pour le prestige ou l’adrénaline. C’est un engagement. Dans sa bouche, le mot “vocation” retrouve tout son sens : donner, apaiser, soutenir, même dans l’insoutenable.
4. Une mort qu’il appelle sa « collègue »
Lorsque Michael parle de la mort comme d’une collègue, je suis saisie. Pas par cynisme, mais par lucidité. Il raconte cette relation étrange où la mort et lui “se prennent des clients”, comme il dit. Parfois il gagne, parfois elle arrive trop tôt. Et il dit cela avec une sagesse humble, parce qu’il sait qu’elle fait partie du métier. En effet, il me confie combien l’injustice, surtout celle vécue par les enfants, reste parfois le plus difficile à accepter.
5. L’autre bascule : créer la première unité de sauvetage animalier
Quelques années plus tard, c’est une autre petite voix qui s’invite. Passionné par les animaux depuis toujours, Michael s’intéresse très tôt aux interventions les concernant. Mais un événement tragique, la mort de deux pompiers en voulant sauver un cygne, déclenche en lui une conviction : il faut se former, s’organiser, et mieux protéger tous les êtres vivants.
Donc, il imagine et fonde la première unité belge spécialisée dans le sauvetage animalier. Je le sens fier, mais surtout profondément aligné. Parce que pour lui, chaque vie mérite d’être sauvée.
6. Gérer les crises avec lucidité : les conseils d’un pompier
Dans le deuxième épisode, j’interroge Michael sur ce qui se passe dans sa tête quand tout s’emballe. Et ses réponses me touchent par leur simplicité et leur intelligence. Il parle d’un temps d’arrêt, même très court, qui permet de retrouver une respiration avant d’agir. De plus, il insiste : ce calme n’est pas inné, il se travaille. Les entraînements, les rituels, la préparation créent des automatismes qui, un jour, sauvent tout.
7. La petite voix, encore et toujours
Ce qui me frappe, c’est la façon dont Michael décrit sa petite voix : à la fois boussole et soutien. Parfois, dit-il, elle confirme une intuition. Parfois, elle rassure comme une mère. Et il me rappelle que nous confondons souvent “entendre” et “écouter”. Dans les moments de stress, nous l’écoutons trop peu. Pourtant, elle sait, elle guide, elle aligne.
8. Une philosophie de vie : se redresser, toujours
Enfin, Michael me parle de ce petit empereur japonais qu’il garde près de lui. Une poupée qu’on peut renverser, mais qui se redresse toujours. Sept fois à terre, huit fois debout. Cette image résume tout : la force tranquille, la persévérance et l’humilité qui traversent cet épisode.
Les enseignements à retenir : ce que Michael nous apprend sur la vie
J’ai été marquée par la manière dont Michael parle de la vie et de la mort, mais aussi par la place qu’il accorde à l’humain au cœur de son métier.
Voici ce que je retiens :
- Notre petite voix révèle souvent nos aptitudes avant même que nous en soyons conscients.
- Le calme n’est pas un miracle, c’est un entraînement. Il s’apprend, se cultive, se muscle.
- L’intuition ne remplace pas la réflexion, mais elle la complète. De plus, elle nous ramène au juste geste, au bon moment.
- L’humilité est une force. Elle nous permet de voir clair, même dans le chaos.
- Enfin, écouter sa petite voix demande du courage, parce qu’elle nous mène parfois là où nous ne pensions pas aller.
Quelques conseils pratiques inspirés de Michael pour gérer l’urgence
1. Marquer un temps d’arrêt
Même dans une situation difficile, ce court moment de pause permet de respirer, d’observer et d’éviter les actions impulsives.
2. Préparer le terrain en amont
Créer des automatismes, à travers de petites habitudes quotidiennes, aide à mieux agir quand tout s’accélère.
3. Revenir au corps
Respirer, poser les pieds au sol, sentir l’air. Ce recentrage immédiat fait baisser l’émotion et ramène de la lucidité.
4. Choisir à quoi on se connecte
Michael parle d’un “effet tunnel” qui peut parasiter la prise de décision. Donc, revenir au réel, aux faits, aide à sortir de ce brouillard.
5. Ne pas tout décharger sur ses proches
Quand l’émotion est forte, parler oui, mais avec les bonnes personnes. Des collègues, un professionnel, quelqu’un qui peut accueillir ce vécu sans en être submergé.
Laissez la petite voix de Michael vous guider
Si l’histoire de Michael vous touche déjà ici, je vous invite à écouter les épisodes complets. Vous y entendrez la sincérité d’un homme passionné, ses mots justes, son humour belge et cette humanité qui traverse tout ce qu’il fait. Ces deux épisodes sont un vrai rappel : écouter sa petite voix, c’est parfois ce qui nous met exactement à notre place.
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